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Éthiopie
Echemo

Woreda Gomma

A Goma, le café est produit depuis plusieurs siècles par de petits paysans, aux savoir-faire traditionnels. En cultivant leur café sous forêt, ils perpétuent un héritage agricole régional. Les caféiers de Goma proviennent de la forêt de Choche, que la légende retient comme le lieu d’origine du café. A 2000 mètres d’altitude, les parcelles sont mises en valeurs grâce à un modèle de polyculture qui mêle productions vivrières et commerciales.

Jimma est une terre d’origine du café. Cette appellation bénéficie d’un environnement naturel riche où le café se développe majoritairement à l’ombre de grands arbres endémiques, au cœur des forêts. Le café produit ici offre des tasses de belles qualités avec un modèle agricole inspirant. 

Pourtant cette appellation a mis un peu plus de temps à rejoindre la scène du café de spécialité internationale. Le travail des producteurs locaux et l’organisation de ces caféiculteurs a permis de révéler le potentiel des cafés de Jimma, en assurant traçabilité et qualité.

Le producteur ; Khalid Shifa

Attaché à la ferme où il a grandi, Khalid gère la ferme familiale d’Echemo avec le même dévouement que son père et son grand-père avant lui. Il travaille maintenant avec son frère et tous deux sont dans une recherche constante d’amélioration de la qualité de leur café.

Dans cette démarche, il a investi dans une station de séchage et l’installation de lits de séchage, sur la ferme, pour réaliser son process honey au plus près de la récolte.

Aujourd’hui, la ferme dispose de 31 lits surélevés pour le séchage du café, dont 6 sont réservés au honey process, après avoir été conseillé par notre équipe Belco en Ethiopie.

Pour son process nature, Khalid Shifa récolte et trie les plus belles cerises avec le plus grand soin. Elles sèchent ensuite au soleil, durant 3 semaines, sur des lits surélevés. Chaque jour, les cerises sont mélangés pour garantir un séchage homogène.

La ferme de Khalid Shifa

Cette ferme, Khalid la tient de son grand-père. Il s’agissait à l’époque d’une petite plantation caféière mise en place avec les plants de caféiers sauvages de la forêt de Choché, que la légende décrit comme le lieu de naissance du café en Éthiopie. 

Dans cette forêt, un jeune berger nommé Kaldi (et non Khalid !) aurait découvert les vertus du café. Ses chèvres auraient fait preuve d’une énergie débordante après avoir brouté des caféiers. Intrigué par ce phénomène, Kaldi aurait ainsi révélé le potentiel du café. 

Khalid dispose toujours dans sa ferme de variétés issues de Choché, qu’il considère comme un patrimoine et auxquelles il apporte un soin particulier. Son père a, lui aussi, géré ces plantations toute sa vie. Khalid et son frère s’attellent aujourd’hui à la caféiculture avec la même constance que les générations précédentes.

La ferme familiale s’est développée et s’étend aujourd’hui sur 35 hectares, en appellation Jimma, à 2100 m d’altitude. Elle se déploie au sein d’un environnement riche, dont Khalid et son frère cherchent à maintenir la biodiversité. Ils ont installé une pépinière pour les nouveaux plants de caféiers. Ils disposent de 31 lits africains pour le séchage du café, dont 6 sont exclusivement réservés au honey process.

Quand Khalid raconte son parcours, on comprend l’attachement de ce producteur à la ferme et à ces caféiers qui l’ont vu grandir. Khalid est un enfant de Gera. Il tient ses plantations de son père, qui les tenait lui-même de son père. Le café ici est un héritage dont on prend soin.

Son grand-père était allé chercher des plants de caféiers sauvages dans la forêt de Choché, à quelques kilomètres de là, pour développer ses premières plantations. Depuis, la demande croissante de café de Jimma a joué dans la consolidation des plantations familiales et Khalid est heureux de perpétuer ces traditions.

Il se souvient, tout petit déjà, de sinuer entre ces caféiers et suivre sa mère alors qu’elle collectait les cerises. Il connaît cette terre dans ses moindres détails et, du fait de cette transmission, il dit considérer ces caféiers comme ses « propres enfants ».

Au vu de l’attention qu’il porte à sa ferme et à l’environnement exceptionnel du site, au vu des efforts qu’il fournit pour améliorer sans cesse la qualité de sa production, on comprend le lien profond qui le relie à cet espace. Il espère que ses 3 enfants, pour le moment installés et scolarisés dans la petite ville toute proche d’Agaro, pourront eux aussi profiter plus tard de la caféiculture.

Qu’est-ce qu’un “CAFE DE FORET”

Ce café est labélisé CAFÉS DE FORÊT® : le label garantit des cafés extra qualitatifs produits dans des environnements ultra préservés. Cette marque repose sur la reconnaissance des savoir-faire de paysans qui manient avec finesse l’agroforesterie caféière. Elle illustre la force de ce modèle par les avantages environnementaux, sociaux et économiques qu’il engendre.

Cette culture en milieu forestier, exempte de tout pesticides ou engrais, nourrie par des éléments naturels, incarne la vision que nous avons de la filière café pour qu’elle soit le plus durable possible. Cet écosystème vertueux résout l’équation production/préservation.

Rappelons qu’avant d’être produit en plein soleil pour des questions de rendements, le caféier est un petit arbre, originaire d’Éthiopie, qui grandit à l’ombre des grands, à l’abri des rayons du soleils filtrés par la canonnée des forêts. C’est cette promotion du café à l’état quasi originel que nous nous efforçons de mettre en lumière.

Les CAFÉS DE FORÊT® misent sur les bienfaits de la permaculture, où chaque espèce vivante joue un rôle pour son voisin. C’est aussi un engagement fort contre les ravages de la monoculture : déforestation massive, appauvrissement des sols et de la biodiversité́, pollution des eaux et du café…

Cultiver du café́ dans une forêt endémique, c’est la garder en vie. En lui trouvant une valeur économique on s’assure ainsi qu’elle ne soit pas détruite. L’équation préservation / production est résolue !